Reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

05.02.2024
Dégâts causés par la crue de novembre 2023
Pierre Bessy

Par arrêté interministériel du 18 janvier 2024, la commune de Praz-sur-Arly a été reconnue en état de catastrophe naturelle suite aux crues de novembre et décembre 2023. Les personnes sinistrées pourront donc être indemnisées par leur assurance à condition, si cela n'est pas déjà fait, qu’elles aient déclaré les dommages subis à leur compagnie d’assurance avant le jeudi 29 février inclus.

Le maire de la commune, Yann Jaccaz, avait, en effet, engagé les procédures pour cette reconnaissance dans les jours qui avaient suivi les crues. « Si les dégâts chez les particuliers ont été, heureusement, limités, plusieurs ont tout de même subi des sinistres. La reconnaissance de catastrophe naturelle peut leur faciliter les démarches. »

Pour rappel, d’après la loi du 13 juillet 1982, les citoyens victimes de catastrophes naturelles peuvent être indemnisés par leur compagnie d’assurances à condition que :

  • Les dommages matériels directs aient « pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises » (article 1er de cette loi).
  • Les dommages subis fassent partie de cette liste :
    • Inondations
    • Coulées de boue
  • Les citoyens aient souscrit à un contrat d’assurances pour les biens (garantie incendie ou multirisques habitation par exemple).
  • Que l’état de catastrophe naturelle ait été constaté par un arrêté interministériel publié au Journal Officiel de la République française (JORF). --> Condition remplie

Seuls les biens assurés, cités ci-après, peuvent être garantis :

  • Les habitations et leur contenu
  • Les installations industrielles et commerciales et leur contenu
  • Les bâtiments des collectivités locales et leur contenu
  • Les bâtiments agricoles y compris les récoltes, les machines et les animaux se trouvant à l’intérieur
  • Les serres, à l’exception des cultures
  • Les véhicules terrestres à moteur
  • Les accessoires et équipements automobiles, s’ils sont couverts par le contrat
  • Les clôtures, murs de soutènement et fondations couverts par le contrat
  • Les frais de démolition, de pompage et de nettoyage
  • Les forêts assurées par un contrat « dommages aux biens »