Atelier de gravure et de typographie

04.07.2024
Voici à quoi ressemble une plaque avant son passage sous presse
Marie-Anaïs Lien

Le 13 juin, les élèves de CM2 de l’école des Éterlous ont découvert la gravure et la typographie dans l’Atelier Conflans, dans la cité médiévale éponyme qui protégeait autrefois l’entrée de la vallée de la Tarentaise.

À leur arrivée au 8 place de Conflans, les enfants ont investi la Maison Perrier de la Bâthie et enfilé des blouses de protection. Tandis qu’une partie a rejoint l’atelier de typographie, au sous-sol, avec Nathalie Thorre, l’autre est restée au rez-de-chaussée, avec Roselyne Touret et Roland Vachez, pour apprendre la gravure.

À la fin, ils ont remercié la présidente Paulette Chabaud et la trésorière Dani Tomasina de l’association Praz les Arts pour avoir financé le bus et la prestation à hauteur de 765 € (l'association a bénéficié d'une subvention de la mairie et du Conseil départemental), ainsi que pour les avoir accompagnés toute la journée.

La typographie

Quelles lettres sont les plus utilisées dans la langue française ? Quelle casse utiliser ? Comment distinguer un d d’un p sur une lettre en bois ? Comment caler les lettres sur une plaque avant le passage en presse ? Nathalie a montré et expliqué tout un tas de notions durant l’atelier :

Les lettres sont crantées afin de bien distinguer le d du p, le n du u…
Marie-Anaïs Lien
Chaque lettre est rangée dans un tiroir selon sa longueur, son épaisseur, sa fréquence d’utilisation et son matériau. C’est un rangement consciencieux qui facilite le travail au quo-tidien.
Marie-Anaïs Lien
Le positionnement des lettres à l’envers sur le composteur n’est pas évident dans un premier temps.
Marie-Anaïs Lien
Afin qu’une affiche attire l’œil, on utilise des couleurs complémentaires (des couleurs qui ont le plus de contraste) : le bleu et l’orange, le vert et le rouge, le jaune et le violet…
Marie-Anaïs Lien
Autrefois en plomb, les lettres sont aujourd’hui en bois (un matériau moins résistant dans le temps certes, mais qui laisse parfois une jolie empreinte sur les affiches).
Marie-Anaïs Lien
Les lettres les plus utilisées comme les voyelles sont les plus représentées (les plus visibles) sur cette affiche. Les autres comme les lettres w et k sont sur les côtés.
Marie-Anaïs Lien
Chaque lettre est rangée dans un tiroir selon sa longueur, son épaisseur, sa fréquence d’utilisation et son matériau. C’est un rangement consciencieux qui facilite le travail au quo-tidien.
Marie-Anaïs Lien
Avec ce typomètre, les professionnels peuvent mesurer les lettres et s’assurer que le texte formé respecte le calibrage des plaques.
Marie-Anaïs Lien
Sur ce typomètre, on aperçoit les unités du cicéro au-dessus et du centimètre en dessous.
Marie-Anaïs Lien
Grâce à ces cales (des lingots et des filets), les enfants ont pu atteindre l’épaisseur et la lar-geur désirées.
Marie-Anaïs Lien
En rouge, les longueurs. En bleu, les épaisseurs !
Marie-Anaïs Lien
Traditionnellement, la main gauche tient le composteur et la main droite positionne les lettres (la tête vers soi, le cran vers le haut).
Marie-Anaïs Lien
Attention, passage sous presse imminent !
Marie-Anaïs Lien
Les tampons ont permis aux enfants de colorer les lettres. Quand on en pose un, c’est pattes en bas, pour éviter de salir davantage le plan de travail.
Marie-Anaïs Lien
Quand le tampon roule, on entend comme un bruit de cigale quand il est correctement ba-digeonné d’encre.
Marie-Anaïs Lien
Avant de colorer les lettres avec l’encre offset à l’huile, les enfants ont recouvert leurs mains de blanc de Medon, un calcaire argileux qui facilite le nettoyage.
Marie-Anaïs Lien
Dans cet atelier, chaque presse a son petit nom : Mme Jud, Mme Vandercoock, Mme francky (en hommage à son ancien propriétaire) et Mme Berthe.
Marie-Anaïs Lien
Pour colorer les lettres, on roule le tampon dans l’encre. Mais attention, il n’en faut ni trop ni pas assez, ou le travail sera bâclé.
Marie-Anaïs Lien
Voici la presse Mme Vandercoock
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Une fois l’affiche imprimée, on la suspend et on la laisse sécher !
Marie-Anaïs Lien
Dans le monde de la typographie, l’unité a évolué du pied du roi au cicéro en passant par le point Fournier et le point Didot. 1 cicéro = 12 points
Ma-rie-Anaïs Lien

La gravure

Sur quels supports grave-t-on ? Quels modèles utilise-t-on ? Pourquoi gravait-on à l’époque ? Avec quels outils ? Nathalie, Roselyne et Roland ont montré et suivi le travail des enfants avec pédagogie et sympathie :

Démonstration en cours
Marie-Anaïs Lien
Après avoir choisi un modèle, les enfants ont posé et fixé leur plexiglas dessus.
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Ils ont ensuite gravé les contours de leur modèle et hachuré les parties foncées.
Marie-Anaïs Lien
Ils ont ensuite gravé les contours de leur modèle et hachuré les parties foncées.
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Plus une partie sera hachurée, plus elle apparaîtra noir foncé à l’impression.
Marie-Anaïs Lien
Ils ont ensuite gravé les contours de leur modèle et hachuré les parties foncées.
Marie-Anaïs Lien
Avant d’actionner la roue de la presse, les enfants ont posé leur œuvre, puis un papier de canson blanc et – enfin – la lange.
Marie-Anaïs Lien
Analyse du résultat : faut-il à nouveau essuyer le plexiglas pour avoir moins de traces et/ou l’hachurer pour noircir davantage des zones ?
Marie-Anaïs Lien
Ils ont recouvert leur plexiglas d’une légère couche d’encre noire acrylique, afin de combler les gravures.
Marie-Anaïs Lien
Ils ont ensuite badigeonné leurs mains de blanc de Meudon pour faciliter le nettoyage (contenant jaune sur la photo).
Marie-Anaïs Lien
La pince sert à déposer le Canson blanc sur la presse sans laisser d’empreintes dessus.
Marie-Anaïs Lien
Avant d’actionner la roue de la presse, les enfants ont posé leur œuvre, puis un papier de canson blanc et – enfin – la lange.
Marie-Anaïs Lien
Marie-Anaïs Lien
Avec du papier journal puis du tarlatane, ils ont retiré l’excédent d’encre sur le plexiglas, notamment ses bords.
Marie-Anaïs Lien
Voici quelques-uns des gravures réalisées par les élèves !
Marie-Anaïs Lien
Il est important d’essuyer la presse après chaque utilisation pour éviter de salir les œuvres suivantes !
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Si le résultat n’est pas assez foncé, il suffit de regraver et rebadigeonner le plexiglas.
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Le noir, c’est bien, mais les couleurs aussi ! Les enfants ont aimé utiliser l’orange pour ajou-ter une touche pop à leurs œuvres.
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La pince sert à déposer le Canson blanc sur la presse sans laisser d’empreintes dessus.
Marie-Anaïs Lien
La pince sert aussi à retirer le Canson blanc de la presse sans laisser d’empreintes dessus.
Marie-Anaïs Lien
Le noir, c’est bien, mais les couleurs aussi ! Les enfants ont aimé utiliser l’orange pour ajou-ter une touche pop à leurs œuvres.
Marie-Anaïs Lien
Œuvres réalisées par l’Atelier
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De différents calibres, les pointes sèches permettent de graver le plexiglas plus ou moins largement.
Marie-Anaïs Lien

Le saviez-vous ?
L’association Atelier Conflans a vu le jour en 2010 grâce au graveur et éditeur d’art Alain Bar et au soutien de la mairie d’Albertville. Il a pour mission de transmettre le savoir-faire lié à l’estampe et à l’édition d’art via des animations/des démonstrations animées par son conseil d’administration :

  • Éric Matheret, président
  • Nathalie Torre, directrice (ancienne assistante de M. Bar)
  • Roselyne Touret, trésorière
  • Élisabeth Sadier, trésorière adjointe
  • Évelyne Pernet, secrétaire
  • Roland Vachez, secrétaire adjointe.
  • Colette Reydet, membre du CA
  • Jérôme Branche, membre du CA
Entrée de l'Atelier Conflans
Marie-Anaïs Lien