Les déjections canines : un risque de néosporose pour les troupeaux
Les déjections des chiens et des renards peuvent être porteuses d’une maladie – la néosporose – qui provoque l’avortement de vaches et impactent, par conséquent, le monde agricole. Les propriétaires de chiens sont donc invités à avoir les bons réflexes.
De plus en plus répandue dans les élevages, la néosporose est due à un parasite microscopique du chien, le Neospora caninum. Le GDS des Pyrénées-Atlantiques*1 décrit : « Elle cause principalement des avortements (le plus souvent entre 4 et 6 mois de gestation) et, parfois, la naissance de veaux anormaux. Les vaches, elles, ne semblent pas malades et peuvent avorter plusieurs fois. »
La néosporose, la diarrhée virale bovine (BVD) et la fièvre Q sont les trois agents principaux, responsables d’avortements infectieux chez les bovins. Cela devient un véritable enjeu sanitaire et économique pour nos agriculteurs, dont les bêtes en sont parfois victimes.
Le geste facile à adopter pour enrayer la machine
Pour éviter ou, du moins, limiter aux maximum cette transmission, il est important de ramasser les déjections de nos compagnons à l’aide de sacs en plastique que vous possédez déjà ou que vous trouverez dans le village, offerts par la commune, via les distributeurs Toutounet. Il suffit ensuite de jeter le sac dans la première poubelle que vous rencontrez. C’est un geste sanitaire, environnemental mais aussi de propreté, simple à mettre en place.
Les modes de contamination de cette maladie
La contamination peut être :
- Horizontale : le parasite est transmis à la vache par un canidé (chien ou renard).
Le canidé, lui, se contamine en mangeant le placenta ou l’avorton d’une vache porteuse. Il héberge la forme adulte du parasite et élimine les « œufs » dans ses excré-ments. La vache adulte se contamine en mangeant des aliments souillés par des dé-jections canines contenant des œufs.
- Verticale : la vache pleine se contamine sans avorter. Le parasite se loge alors dans l’organisme du fœtus et le veau naît vivant et porteur de la maladie.
Selon le GDS, « environ 40 % des vaches porteuses du parasite avortent ».
*1 GDS des Pyrénées-Atlantiques (pour Groupement de défense sanitaire) : association d’éleveurs des Pyrénées-Atlantiques regroupant environ 5 300 membres, qui contribue à améliorer l’état sanitaire des cheptels bovin, ovin et caprin du département.
*2 Arsia : Association régionale de santé et d’identification animales