Les petits Pralins découvrent la céramique
Les petits Pralins et l’art du raku
Ces 8, 9 et 11 avril, le céramiste Laurent Castelain et son épouse Sandra ont animé des ateliers de création auprès des élèves des Éterlous en vue de réaliser deux céramiques hautes en couleurs, hommages à Louis Chabaud et à l'art singulier, qui seront accrochées sur la mairie.
Ils ont ainsi mis la main à la pâte, découvert un pan du domaine artistique – la céramique raku - et fait preuve d’imagination et de créativité !
Leurs œuvres seront des hommages à l’artiste défunt Louis Chabaud, qui embelliront le village de Praz et complèteront la collection déjà réalisée : Le Petit Prince (sur la façade de l'office de tourisme, déjà avec Laurent Castelain), les dragons (dans la cour de l’école, avec l'artiste Anaka) ou encore la sculpture en inox sur le thème de la mer (devant l'école, avec Richard Brouard).
La municipalité remercie l’association Praz les Arts, qui est à l'origine de l'idée, avec qui elle cofinance le projet ainsi que l’école des Éterlous et le duo Sandra et Laurent Castelain, anciens Pralins, pour cette initiative ludique et formatrice, qui laissera de bons souvenirs aux enfants et dévoilera peut-être des vocations.
Les étapes de la création en photos
1) Les enfants dessinent et colorient la forme de leur choix sur une feuille blanche, « le principe étant que ça ressemble à Chabaud », confie Sandra Castelain.
2) Les enfants et les adultes reportent cette forme sur une feuille de papier calque.
3) Ils préparent les plaques de grès chamotté en lissant et en aplanissant les surfaces.
4) Une fois le calque posé sur la plaque de grès, les enfants repassent sur les traits avec un crayon.
5) Ils retirent le calque et repassent le long du tracé avec un cure-dent, sans trop appuyer, afin de ne pas fragiliser l’ensemble.
La prochaine étape : le séchage !
Les plaques sècheront durant deux jours avant d’être biscuitées, c’est-à-dire avant d’être cuites une première fois, par Dominique Jaccaz, durant 12 h à environ 1 000 °C. Sandra Castelain : « Les plaques doivent franchir le point quartz (573 °C) pour conserver leur forme de manière définitive. » C’est le point de non-retour : la température à partir de laquelle il n’est plus possible de déformer l’objet en céramique (à l’aide d’eau par exemple).
Les plaques seront ensuite recouvertes d’émail puis cuites une seconde fois à environ 1 000 °C lors d'une nouvelle visite des Castelain fin avril-début mai. Lorsqu’elles seront sorties du four, elles subiront un choc thermique qui craquellera l’émail. Des copeaux de bois seront posés dessus et s’enflammeront au contact des plaques en fusion. La combustion sera ensuite empêchée en limitant l’apport en oxygène : le carbone produit s’infiltrera dans les craquelures et les révèlera. Enfin, les plaques seront nettoyées et fixées ensemble, donnant deux œuvres que nous vous montrerons dans un prochain article.