Pour plus de sécurité, la crèche apprend à manier des extincteurs

Voici ses premiers mots : « Il existe quatre types d’extincteur : à eau, à poudre, à gaz et mousse. » Ceux à eau ont une poignée ou une goupille de sécurité bleue. À l’instar des extincteurs à mousse, ils permettent de lutter contre les feux de matériaux solides (papiers, bois…) ou de liquides ou solides liquéfiables (essence, alcools, huiles…) Ceux à poudre ont une poignée ou une goupille jaune. Ils permettent de lutter contre les mêmes feux ainsi que contre les feux de gaz dont on peut en couper l’alimentation*. Ceux à gaz, contenant en général du dioxyde de carbone, permettent de lutter contre les feux de liquides ou de solides liquéfiables, ainsi que les feux électriques. « Si un jour vous tombez sur un feu de friteuse ou de fondue bourguignonne, n’utilisez pas un extincteur : cela empirera les choses. Mais posez un linge humide dessus. »   

Il ajoute : « Et si un feu semble se propager doucement, ne vous y fiez pas : il suffit que le feu atteigne une bonne température, en trouvant des sources de chaleur et/ou de l’oxygène, pour se propager rapidement. En plus, à une certaine température, les fumées s’embrasent elles aussi rapidement. » Donc, mieux vaut agir vite.

Éric Bibollet décrit les différentes parties d’un extincteur (poignée, tube plongeur, percuteur…), les distances de pulvérisation conseillées et la capacité des extincteurs à poudre à éteindre les feux électriques dont la tension est inférieure à 1 000 V. « Dans une maison, précise-t-il, la tension électrique est de 220/230 V. Celle d’un atelier ou d’une vieille ferme est de 380 V. »

Il explique qu’un extincteur se manipule en deux temps : il faut d’abord ôter la goupille de sécurité et percuter la cartouche intérieure en appuyant sur la poignée (on entend comme une sorte de “pschiiit”), puis maintenir l’extincteur d’une main, presser la poignée de manœuvre de l’autre et pulvériser le feu en tournant tout autour. « Attention, la pression est telle qu’il vaut mieux se positionner un pied devant l’autre pour éviter de tomber. À l’extérieur, le sens du vent importe également : comme il y a un additif irritant dans l’eau, mieux vaut éviter d’en recevoir sur soi. » 

« Par ailleurs, un extincteur doit être vérifié tous les ans. » Des professionnels de la sécurité incendie passent donc chaque année pour contrôler visuellement les états intérieur et extérieur des extincteurs, pour vérifier le niveau d’eau ou de poudre, pour graisser les pièces mobiles… « Par exemple, si la poignée d’un extincteur n’est plus scellée, c’est qu’une personne a sans doute déjà percuté la cartouche intérieure. L’extincteur ne vaut donc plus rien. » 

Quant à savoir quel futur réserver à un extincteur déjà utilisé, deux solutions se présentent : soit la date de péremption est dépassée, auquel cas l’objet est emmené à la déchèterie, soit elle ne l’est pas, auquel cas il peut être rechargé. 

La mise en situation prévue en fin de séance, par Éric Bibollet, a été la suivante : « Vous êtes à la crèche, au premier étage, avec les enfants. L’escalier amenant à cet étage est en feu. Que faites-vous ? Tout d’abord, vous refermez la porte donnant sur l’escalier et placez un linge humide en bas de cette porte pour éviter que les fumées entrent, pendant que quelqu’un d’autre alerte. Ensuite, vous emmenez tout le monde sur le balcon opposé à l’escalier. Là, soit quelqu’un se sent de sauter par-dessus le balcon, d’aller chercher une échelle et de récupérer les enfants un à un, soit vous attendez les pompiers, accroupis sur le sol. »

La lutte contre l’incendie vous intéresse ? Les gestes à adopter en cas d’incendie aussi ?

Alors, contactez le Centre de Secours de Megève/Praz-sur-Arly au 04 50 21 18 18 ou lisez la plaquette Risque incendie du SDIS 74.