La protection et la défense des animaux avant tout !

30.01.2025
Doriane Peticca

Sur Praz et ses alentours, deux associations se démènent pour aider, soigner et sauver les animaux : ce sont Les Mal-Barrés et M’gève Miaou. La mairie vous propose de les découvrir aux côtés des présidente et trésorière, Laura Peticca et Patricia Jouvent.

La mairie de Praz-sur-Arly soutient les deux associations à travers des subventions. La commune finance également les opérations de stérilisation des chats libres pris en charge par les bénévoles.
« Nous avons la chance d'avoir des gens autant engagés pour les animaux ici. La prolifération des chats, notamment, peut être un vrai problème. Grâce à ces bénévoles, la question est aujourd'hui maîtrisée. Les chats libres ne peuvent plus avoir de petits et, lorsqu'il y a des chatons, ils sont sauvés, et non pas euthanasiés, comme cela arrive dans nombre de communes où personne n'est là pour les apprivoisés. Tous ces animaux ont un avenir et nous en sommes reconnaissants aux membres de ces deux associations » explique le maire, Yann Jaccaz.

Les membres

L.P. Notre petite association familiale vient en aide aux animaux depuis des années et a officialisé ses actions il y a cinq ans. Elle comprend deux personnes qui gèrent le quotidien, les prises en charges, les soins, l'administratif…, deux membres en support sur la comptabilité et, depuis peu, deux familles d'accueil. 

P.J. Fondée le 16 décembre 2016, notre association comprend aujourd’hui une présidente (Bénédicte Pelletier), un secrétaire (Thierry Bourgeaux), une trésorière (moi) et une équipe de bénévoles sans qui nous ne pourrions pas continuer.

Le nom des « Mal-Barrés »

L.P. Le nom peut faire sourire, mais peu de personnes connaissent la véritable histoire. Le chien représenté sur notre logo est le premier animal que j'ai adopté en refuge. Il s'appelait Mal-Barré et a très vite été renommé Malabar. Ce nom était une évidence pour nous.

Les Mal-Barrés

Les objectifs

L.P. En créant l’association, nous désirions :

  • Rester une petite association familiale
  • Accueillir chaque animal dans de très bonnes conditions et adaptées
  • Prendre le temps nécessaire pour trouver la famille parfaite pour chacun de nos petits protégés
  • Assurer un suivi à vie de tous nos mal-barrés adoptés

Nous préférons accueillir peu d’animaux à la fois, mais assurer le confort, notre disponibilité et les soins.

P.J. En créant l’association, nous souhaitions :

  • Stériliser les chats errants pour éviter la surpopulation et les identifier pour qu’ils deviennent des chats libres
  • Nourrir et soigner ces chats en cas de besoin
  • Éviter aux chatons une mort prématurée en grandissant dans la nature
  • Offrir un foyer à un maximum de chats
Doriane Peticca

Les actions de sensibilisation à la protection et au respect de l’animal

L.P. Nous organisons des rencontres dans des commerces, notamment dans des animaleries partenaires comme MaxiZoo de Sallanches et Scionzier ou encore Delbard de Magland. Nous sensibilisons les personnes à la cause animale sur les marchés de Noël, durant lesquels nous vendons aussi des confections pour financer les soins de nos petits protégés. Durant le marché de Noël de Praz des 30 novembre et 1er décembre, par exemple, des particuliers du coin et nous proposions des décorations de noël, des bijoux, des gâteaux, des confitures, des accessoires pour bébés, de la restauration de meuble, des tableaux, des confections en bois, du vin chaud, des crêpes... tout pour bien entamer la saison hivernale, dans une ambiance conviviale !

Yann Jaccaz
Yann Jaccaz
Les Mal-Barrés
Yann Jaccaz
Yann Jaccaz
Les Mal-Barrés

Nous essayons aussi de sensibiliser le public via notre site et les réseaux sociaux (Facebook + Instagram). 

P.J. Nous dialoguons beaucoup lors de nos tournées et des manifestations organisées lors de collectes.

Les alertes « Maltraitance »

L.P. Quand des personnes nous informent de maltraitances potentielles, un de nos bénévoles va réaliser un premier contrôle sur site. Heureusement, il s'agit très souvent de méconnaissances de la part des signalants, et non de réelles maltraitances. Il arrive également qu'une simple discussion avec les propriétaires soit suffisante pour régler la situation et améliorer ce qui doit être amélioré si cela est nécessaire. L’appel à la justice est très rare.

P.J. Lorsque nous en recevons (ce qui est très rare), nous enquêtons et essayons de rentrer en contact avec les personnes concernées.

Les animaux pris en charge

L.P. Chiens, chats, lapins, cochons d'Inde, souris, rats, hamsters... nous prenons en charge de nombreuses espèces, même des êtres un peu plus exotiques comme les reptiles qui ne sont pas soumis aux certificats de capacité (CDC). 

Nous travaillons par ailleurs avec le Groupement de réflexion et d'action pour l'animal (GRAAL) – une association qui réhabilite des animaux issus de laboratoire – pour la prise en charge de nouveaux animaux de compagnie (NAC) principalement. 

P.J. Nous nous occupons exclusivement des chats.

Laura Peticca
Laura Peticca
Laura Peticca
Laura Peticca
Laura Peticca

Un hébergement de choix et une famille pour la vie

L.P. Nous plaçons nos petits mal-barrés dans des familles d'accueil afin de les voir évoluer dans un environnement familial, entouré d'autres espèces, d’identifier leurs besoins et d’en proposer une description précise pour – au final – sélectionner une famille d’accueil répondant aux besoins.  

Hormis les souris, les hamsters, les rats et les reptiles que nous mettons dans des cages, tous nos chats, chiens, lapins… vivent en liberté totale dans leur famille d'accueil. Nos lapins bénéficient d'un enclos de plusieurs mètres carrés ouvert pour se dégourdir les pattes ou – au contraire - s’abriter lorsqu'ils le souhaitent. 

P.J. Une personne mettait, auparavant, un local à disposition gratuitement de l'association mais, depuis son décès, nous cherchons un nouvel endroit. N’ayant pas de refuge, nous accueillons donc les chatons et les chats malades chez des bénévoles.

==> En 2023

L.P. Plus de 70 mal-barrés ont trouvés une famille pour la vie. Toutefois, beaucoup plus ont été pris en charge et attendent encore d'être adoptés, ou ne peuvent être adoptés en raison de problèmes de santé non stabilisés. Certains petits mal-barrés sont à nos côtés depuis quasiment le début de l'aventure. Je pense notamment à Rosa, notre petite boa, ou à Bastet, notre papi chat incontinent à la santé fragile. 

P.J. 63 chats ont trouvé une famille. Mais certains, actuellement dans des familles d'accueil, cherchent encore leurs adoptants.

Laura Peticca
Laura Peticca
Laura Peticca
Laura Peticca

Les chats sauvages

L.P. Ces félins concernent la majorité de nos prises en charge. Nous collaborons avec d'autres associations du territoire pour lutter contre leur prolifération à l’origine de maladies, de décès, de bagarres… Nous les trappons, les soignons, les identifions, les stérilisons puis nous essayons de les socialiser pour leur trouver un foyer. Cela peut prendre du temps, parfois plusieurs mois, mais cela paie la plupart du temps.
Certains nous font comprendre qu'ils ne souhaitent pas d'une vie familiale. Ils sont alors relâchés sur le site de trappage (si celui-ci est sécure) et nourris par nos bénévoles. 

P.J. Nous réalisons les mêmes missions, mais sans lien avec d’autres associations.
Les chats adultes sont stérilisés puis, généralement, relâchés sur leur territoire. Ce sont ce qu'on appelle des « chats libres ». Des bénévoles se chargent alors de leur déposer quotidiennement de la nourriture.
S'il y a des chatons, ces derniers sont soignés puis apprivoisés par les bénévoles afin qu'ils puissent être adoptés.

Les animaux abandonnés

L.P. Les abandons concernent principalement les chiens et les NAC. Les propriétaires nous contactent, nous expliquent la situation : très souvent, c'est parce qu'ils sont dépassés, qu’ils déménagent ou que les animaux sont malades. Nous avons encore trop d’abandons d'animaux offerts à des personnes qui n'en voulaient pas (pour un anniversaire par exemple). Ces dernières signent un certificat de cession, puis nous prenons en charge l'animal et lui faisons un check-up vétérinaire avant de le confier à une famille d'accueil le temps de lui trouver une famille pour la vie. 

P.J. Quand des propriétaires ne souhaitent plus s’occuper de leur animal et nous contactent, nous essayons de trouver des solutions et des adoptants ou des familles d’accueil.

Les saisies judiciaires

L.P. En cas de saisie, les forces de l'ordre nous contactent et nous confient l'animal (un reptile le plus souvent). Si le propriétaire accepte de signer la déclaration de cession, l'animal passe au nom de notre association. Sinon, l'animal ne peut être adopté tant que le jugement n'a pas été rendu.

Le processus d’adoption

L.P. et P.J. Pour adopter un animal, le chemin est long. Il faut remplir un formulaire de demande d'adoption, que nous étudions et qui amène – si tout va bien – à une rencontre avec l'animal, à des pré-visites et à un suivi à vie de notre petit protégé. 

D’après la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale, l’adoptant doit également se faire délivrer et signer un certificat d'engagement et de connaissance, puis respecter un délai de réflexion de 7 jours minimum avant de récupérer l'animal.

D'un point de vue réglementaire, tous nos animaux partent en règle (identification, certificat de bonne santé, vermifuge et primovaccination).

Un acte mûrement réfléchi

L.P. et P.J. Adopter un animal, c'est s'engager sur de longues années et sur plusieurs aspects : temps, environnement, travail, investissement émotionnel, financier… Il est donc important de bien réfléchir avant de passer à l’acte.

Comme chaque animal est différent, a des besoins spécifiques à sa race et a son propre caractère, il est aussi important de vous renseigner auprès des professionnels pour trouver une espèce et une race adaptées à votre rythme de vie et à votre environnement. Il est essentiel de prendre votre temps, de rencontrer l'animal, de préparer son environnement et de discuter avec les personnes qui s'en sont occupés jusqu'à présent.  

Beaucoup souhaitent adopter un bébé pensant que l’animal s'adaptera mieux au foyer. Mais l'éducation d'un petit n'est pas aisée et demande du temps et de l'investissement. Une éducation mal faite peut entraîner de mauvaises habitudes, des difficultés. Adopter un animal adulte permet de connaître son caractère, sa personnalité, etc. 

Il est également important de ne pas hésiter à se faire accompagner par de bons professionnels, ajoute Laura Peticca. Dans le cas des chiens par exemple, nous avons beaucoup d'abondons liés à des troubles du comportement ou à des mauvaises habitudes rendant le quotidien des familles compliqué. Or, très souvent, un peu de travail avec l'association suffit à tout remettre en ordre. Nous avons la chance d'avoir une meute qui est un réel appui dans la rééducation des chiens qui nous sont confiés. 

Vous avez des questions à poser aux associations ? N’hésitez pas ! Leurs coordonnées sont les suivantes :

La défense des animaux : un objectif sans faille des Mal-Barrés et de M’gève Miaou