Le visage du quartier piétonnier se précise

19.05.2022
La place de l'église rejoindra, à l'avenir, le bord de la RD1212.
Atelier des Vergers Architectes

Le Conseil Municipal vient de choisir le constructeur de la dernière phase du futur quartier piétonnier de l'église. Avec lui, le visage du futur centre village de Praz-sur-Arly se précise, même si les espaces publics ne sont pas encore totalement figés.

 

C'était l'un des sujets phares de la séance publique du Conseil Municipal de mai. Les personnes présentes pouvaient, en effet, découvrir en vidéo le dessin des bâtiments du candidat retenu pour réaliser la dernière tranche du futur quartier piétonnier. Il s'agit de l'entreprise Regency, qui a fait travailler les mêmes architectes que le promoteur menant la phase II, en cours de réalisation.

La Municipalité a expliqué qu'un gros travail avait été fait entre l'équipe du promoteur, la Commission Urbanisme et l'architecte conseil de la commune pour arriver à ce résultat. Un premier projet, très joli également, avait été présenté, mais n'avait pas eu l'approbation de l'architecte conseil, qui le jugeait trop proche du style des résidences touristiques alors que les constructions vont être situées dans un cœur historique, près de l'église et de l'ancien presbytère. Il a donc félicité les architectes de Regency pour leur nouvelle mouture.

Le futur quartier piétonnier de Praz en vidéo

Les deux bâtiments prévus le long de la RD1212 reprennent des codes esthétiques des anciennes demeures de village (aux façades plus minérales que les résidences d'aujourd'hui) tout en apportant des touches contemporaines. Quelques éléments, notamment les arrondis (comme les arches des galeries) se veulent un clin d'oeil au style néoclassique sarde qui a marqué l'architecture des communes de la région. 

La partie arrière du bâtiment D (situé le long de la route du Nant du Praz) conservera un peu plus de bois que les autres façades, assurant une transition harmonieuse avec le programme en cours de construction.

Fichier vidéo

Entre les deux chalets, une placette publique sera un appel à la déambulation, en complément de la nouvelle place de l'église qui s'étendra, à l'avenir, jusqu'au bord de la RD1212. La plupart des rez-de-chaussée sont des locaux commerciaux.

« L'ensemble va être du plus bel effet. La commune ne sera plus perçue par les gens qui la traversent comme une grande rue, mais comme un lieu où l'on peut se promener, se détendre. L'image du centre du village va changer et notre cadre de vie, déjà très agréable, sera encore plus attrayant » soulignait le maire, Yann Jaccaz. 

Les deux bâtiments proposés par Regency le long de la RD1212 entoureront une nouvelle placette.
Atelier des Vergers Architectes

Les dessins de l'ensemble des espaces publics sont en cours de finalisation. Les architectes de Regency s'en sont inspirés pour créer leur vidéo, mais des ajustements sont encore prévus (1). 

Tous les niveaux du quartier piétonnier seront accessibles aux personnes à mobilité réduite grâce à des réseaux de rampes bien intégrés, pour rejoindre – depuis la R1212 – le pôle médical et la route de la Tonnaz.

La totalité des places de parking des résidences sont en sous-sol. Les stationnements aériens seront publics (en zone bleue) et la chaussée de la RD rétrécie en plusieurs endroits afin d'inciter les voitures à ralentir, comme cela a été fait devant la mairie.

Le calendrier de réalisation des espaces publics dépendra de l'avancement des bâtiments car la commune reste propriétaire jusqu'au pied des murs des chalets (elle ne vend au promoteur, pour 800 000€, que l'emplacement des bâtiments et le droit de réaliser les parkings souterrains). 

Le planning le plus crédible serait une livraison de la première partie (de l'église à la route de la Tonnaz) en 2024. 

Et comme beaucoup de gens demandent quand sera détruit l'ancien hôtel du Val d'Arly, il a été précisé, lors de la réunion, que ce sera au promoteur de le raser. La mairie, propriétaire depuis l'an dernier, ne souhaite pas, en effet, engager elle-même l'opération car elle paierait de la TVA supplémentaire, le foncier devenant du « terrain à bâtir ». La Municipalité a retenu la leçon de la précédente opération...

 

(1) Un certain nombre d'éléments de l'espace public, dans la vidéo, sont une interprétation de l'architecte et ne correspondent pas forcément au projet définitif de la commune. Par exemple, il n'y aura qu'une seule rampe (devant l'office de tourisme) pour accéder à la place de l'église, et non deux comme on le voit sur la vidéo ; et c'est un arrêt de bus qui est prévu entre le chalet et l'office de tourisme, non des stationnements, etc.