Les jeunes pousses en forêt
Ce mardi 10 octobre, les élèves de l’école des Éterlous ont appliqué ce qu’ils ont vu en classe vendredi dernier, avec l’Office national des forêts (ONF) : ils ont planté une centaine de végétaux du côté des Évettes et appris des notions liées à la gestion forestière.
Afin de compenser le vide laissé par des arbres malades, coupés, les Pralins scolarisés du CP au CM2 ont planté des pins cembro, des mélèzes, des érables sycomores et des hêtres, à raison de 25 individus par espèce, sur une parcelle de la forêt communale des Évettes.
Ils ont observé leur environnement (la mousse parsemant le sol, les semis d’épicéa…) et ont, sur cette base, pu être sensibilisés aux notions de régénération naturelle, de chasse, de coupe de bois ou encore de changement climatique.
Les techniciens forestiers territoriaux, plus communément appelés « gardes forestiers », Bertrand Delamarche et Sébastien Jond, ont rappelé : « En raison du changement climatique, les scolytes [des insectes provoquant des dommages sur des résineux] ont maintenant jusqu’à trois cycles de reproduction par an, contre un il y a quelques années. »
« Nous avons choisi de planter des pins cembro (une espèce poussant normalement à une altitude plus élevée) ici pour anticiper le changement climatique. Ces derniers donneront des graines dans 45/50 ans, voire un peu moins. »
D’un montant de 800 € financé par la commune, l’opération fera l’objet d’un bilan l’année prochaine : en plus d’analyser le taux de reprise estimé à 80 %, l’ONF dégagera les jeunes plants des branchages et autres éléments survenus pour assurer un apport en lumière optimal. Il mettra par ailleurs un répulsif naturel sur ces plants - la chaux - pour les protéger de l'appétit des cerfs et chevreuils.
Petit jeu : à quelle essence appartiennent ces éléments ?
Voici les feuilles et les fruits de l’érable sycomore !
Voici les feuilles ovales, légèrement ondulées et bordées de cils (au printemps) du hêtre !
Les racines de cet arbre, qui appartient à la famille des Fagacées (du grec phego, chêne à gland comestible), s'étalent dans les couches superficielles du sol, avec un ancrage peu profond, mais puissant malgré tout.
Mes aiguilles vert foncé, denses et rigides, sont regroupées par 5, chose rare chez les pins : mes cousins les portent plutôt par deux. De section triangulaire, elles mesurent de 5 à 12 cm.
Monoïque, je porte mes fleurs mâles et femelles sur le même pied. Mes chatons mâles sont pourpres puis jaunes quand ils s'ouvrent et mes chatons femelles rouges. Mes bourgeons sont cylindriques et pointus.
Voici le mélèze, le seul conifère à perdre ses aiguilles à l’automne !
Lorsqu’il a reconstitué son stock d’aiguilles, à la fin du printemps, ses chatons apparaissent. Les mâles sont jaunes, petits, nombreux et pendent au-dessous des branches. Ils distribuent leur pollen au gré du vent et des insectes qui vont polliniser les chatons femelles.
Ces derniers sont moins nombreux, un peu plus grands (2 cm environ), rouge vif et tournés vers le ciel.
Ses cônes sont ovoïdes, de couleur brune et mesurent 3 à 4 cm. Leurs écailles fines et pointues protègent les graines brunes, luisantes et munies d'une aile, qu'ils libèrent à la fin de l'été.
Les cônes restant longtemps attachés aux branches, il arrive d'observer des cônes de l'année en cours et de l'année précédente en même temps.
Voici des feuilles palmées à cinq directions d’un érable sycomore !
Du genre Acer (signifiant « dur » en latin), les érables comptent 150 espèces différentes au monde ! Ce sont des Dicotylédones : leur graine, à l’état embryonnaire, possède deux cotylédons, c’est-à-dire deux lobes foliacés servant de réserves nutritives.
