Plan d'eau

Attention : pour des raisons de sécurité, les entreprises rappellent que le chantier est interdit au public.

Les motivations du projet

À travers ce projet, la Municipalité vise deux objectifs : améliorer la production de neige de culture et offrir de nouvelles activités estivales.

Sécuriser le domaine skiable et sa production de neige de culture

La réflexion initiale a été d'assurer un enneigement optimal des stations de ski du Val d'Arly quelles que soient les conditions météorologiques grâce à la neige de culture. Yann Jaccaz, Maire de Praz-sur-Arly, décrit : « Aujourd'hui, le réseau de neige de culture dépend surtout d'un prélèvement dans l'Arly (via une autorisation préfectorale). Si le débit de la rivière est insuffisant ou s'il y a de la turbidité, aucun pompage n'est possible. Avec le plan d'eau, nous ne dépendrons plus de ces aléas puisque nous serons sur une logique de stockage de l'eau. Labellemontagne, qui exploite le domaine skiable, aura aussi l'avantage de doubler sa production de neige à l'heure car la puissance de pompage dans le lac sera de 400 m³ à l'heure tandis que le prélèvement dans le milieu naturel est plafonné à 200 m³/h. En d'autres termes, lorsque nous aurons une fenêtre de froid, nous pourrons produire deux fois plus de neige qu'actuellement. C'est un atout majeur lorsque l'on voit les variations de températures d'une semaine à l'autre de la saison. »
En outre, le lac va permettre d'étendre le réseau des enneigeurs. Il est prévu d'équiper les Varins et la jonction entre le télésiège du Crêt du Midi et le télésiège de Ban Rouge.
A terme, certaines pistes de Notre-Dame-de-Bellecombe et de Flumet pourraient bénéficier aussi de l'eau du lac pralin car le réseau d'adduction sera relié à la future retenue prévue sur les crêtes entre Notre-Dame-de-Bellecombe et Flumet.

Cela permettra de pérenniser l'activité économique de la station de Praz-sur-Arly. En effet, si l'enneigement est qualitatif et viable, les commerces et les services liés au tourisme pourront exercer leur activité, la clientèle satisfaite parlera de Praz en bons termes, la station restera concurrentielle face aux autres stations françaises ou étrangères, et le chiffre d'affaires permettra d'investir dans de nouvelles infrastructures pour optimiser et accroître l'exploitation du domaine skiable.

Créer un plan d'eau de baignade et développer les loisirs d'été

Le second objectif - et non le moindre - est de développer l'activité estivale de la station. En effet, même si cette dernière propose une offre de loisirs diversifiée, le projet permettra donc à la commune d'étendre sa base de loisirs des Belles et de proposer une zone de baignade sur son territoire (ce type d'offre pèse beaucoup dans le choix final des clients au moment de réserver leur destination) et d'organiser des manifestations sur cette zone... En d'autres mots, de renforcer l'attrait de Praz !

Le lac se composera d'une plage enherbée qui donnera accès à la zone de baignade, elle-même répartie en quatre zones : une 1^re de 0,30 m pour les plus petits, une 2^e de 0,60 m pour les petits et les moyens, une 3^e de 1,20 m pour tous permettant les jeux de ballons et une 4^e de 2,50 m pour tous permettant de plonger et de sauter depuis un ponton en bois.
L'ensemble de la zone de baignade surveillée sera plus vaste qu'une piscine olympique.

S'y ajoutera, au centre du lac, un grand parcours aqualudique avec jeux flottants, lui aussi surveillé. De quoi largement amuser les enfants !

Grâce à une boucle pédestre créée autour du plan d'eau, accessible aux personnes à mobilité réduite depuis les Belles ou la route de Cassioz, les usagers pourront rejoindre la plage et le bâtiment d'accueil dans lequel sont prévus des installations sanitaires, un local maître-nageur, un local de rangement, un snack/bar et un bureau d'accueil. Ils pourront également rejoindre le parcours d’accrobranche prévu sur les berges de l'Arly.

La surveillance de la baignade et le développement des nouvelles activités estivales sont confiés à la société Gamo Loisirs, dirigée par Alexandre Mollier et Laura Gabert, que vous connaissez peut-être déjà car ils sont moniteurs de ski. Mais, surtout, ils ont l'expérience du produit car ils exploitent, actuellement, un site aquatique sur le lac d'Annecy.
Les élus ont été séduits par le projet proposé et l'ont retenu face à deux autres candidatures.

L'accès au plan d'eau

L'accès principal au plan d'eau se fera depuis le parc des Belles via une passerelle sur l'Arly. « La commune ne souhaitait pas créer des stationnements sur les prairies situées à proximité du lac ou aux Belles. Plutôt que de multiplier les parkings sur le territoire communal, il nous est apparu plus sain, écologiquement comme économiquement, de mutualiser les équipements, précise le Maire, Yann Jaccaz. Ainsi, le nouveau parking de l'Île, qui sera réalisé au printemps, disposera de 170 places idéalement situées à mi-chemin entre le centre du village, le lac et le domaine skiable. Il répondra aux trois besoins (qui répondent à des horaires ou des saisons différents), mais n'artificialisera qu'un terrain. Par ailleurs, la station proposera des navettes depuis le parking des pistes et le futur parking de l'Île, avec dépose aux Belles, en plus de vecteurs de mobilité douce comme le vélo. La Municipalité étudie actuellement deux options : des simples aller-retours entre les Varins et les Belles ou bien un service sur toute la commune, comme en hiver. »

L'hiver, un nouvel accès au domaine nordique

Été comme hiver, la passerelle créée aux Belles ouvrira de nouvelles possibilités aux promeneurs, qui accèderont au Plan de Cassioz directement depuis la base de loisirs. De quoi faire des boucles de balade inédites.
Par ailleurs, en hiver, les amateurs de ski de fond et les promeneurs n'auront plus la nécessité d'aller au départ du domaine skiable pour accéder au domaine nordique. Ils pourront le rejoindre directement depuis les Belles !

Comment est alimenté le lac ?

Le lac sera alimenté par un pompage dans la nappe phréatique, près du télésiège de la Rosière, lieu techniquement le plus favorable pour le prélèvement. Un double réseau d'adduction est créé entre les deux sites, avec une conduite permettant d'amener l'eau au lac et une seconde permettant d'alimenter le réseau de neige de culture. Le lac peut ainsi se vider et se remplir simultanément pour profiter des meilleures fenêtres de froid.
De nombreuses études environnementales ont été réalisées ainsi qu'un état des lieux complet de la nappe (débit, stock d'eau sur l'année...) via 11 piézomètres répartis de Cassioz à la Rosière (notre aquifère s'étend sur ce périmètre et sur tout le fond de la vallée de Praz, soit 127 hectares). À cela se sont ajoutés des pompages d'essai (en déclenchant en même temps les pompes de la station d'eau potable) pour étudier leur impact immédiat sur l'aquifère. C'est à partir de ces études, qui ont duré près de dix ans, que la commune a obtenu le droit de réaliser le lac et de disposer d'une autorisation de prélèvement d'eau de 200 m3/h (avec un volume maximal autorisé de 135 000 m³).
C'est une quantité relativement modeste au regard de l'ampleur de l'aquifère pralin. En période sèche, son stock est estimé à 3,768 millions de m³ et son volume de transit (le trop-plein) est de 8 700 m³ par jour (11 700 m³ en période de hautes eaux).
À titre de comparaison, la semaine la plus chargée de février, le prélèvement dans la nappe pour satisfaire les besoins en eau potable est de...  700 m³ (8 % du trop-plein en période d'étiage).
Si l'on cumule les besoins sur les périodes de pointe, ce n'est donc qu'une part du volume de transit qui est impactée et nullement le stock.

Le budget 

Le projet du plan d’eau a pris de l'ampleur au fil du temps, mais il a aussi vu ses coûts augmenter du fait de l'inflation galopante actuellement.
Le coût total du chantier est de 4,3 M € HT. Les 2/3 sont pris en charge par Labellemontagne et 1/3 par la mairie de Praz-sur-Arly.  
Ces montants ne comprennent pas l'accrobranche, la zone aqualudique et leur module d'accueil, qui sont à la charge de Gamo Loisirs.  
Le Conseil Départemental s'est déjà engagé à aider le projet à hauteur de 586 000 € et le Conseil Régional doit bientôt se prononcer, avec une aide possible de près de 400 000 €.

Les mesures compensatoires

Afin de limiter l'impact sur l'agriculture, le projet s'est concentré majoritairement sur une zone de sous-bois ou de prairie à très faible rendement et sans enjeux écologiques. La commune a toutefois mobilisé 30 000 € pour financer, en contrepartie, de la reconquête pastorale sur son territoire, en faveur des exploitants agricoles. Un montant qui permet de faire plus que compenser les surfaces perdues. La mairie compte faire de même pour toute nouvelle infrastructure publique construite sur de la prairie, de façon volontariste.
7 000 € seront aussi versés pour des actions en faveur de la forêt avec l'ONF.

Les chiffres clé

Altitude : 1 016 m
Volume : 28 000 m³
Superficie : 9 950 m²
Profondeur maximale : 4,70 m

La Municipalité de Praz-sur-Arly remercie vivement les riverains pour leur patience vis-à-vis du bruit et de la poussière occasionnés.