Sur les pas de nos petits jardiniers

20.10.2022
Élèves de CP/CE1 présents sur le terrain
Marie-Anaïs Lien

Ce matin, près du verger communal, les classes de Valérie Feige et Françoise Perrin de l’école des Éterlous ont retrouvé l’association Une Farandole afin de découvrir le cycle de vie d’un verger en plantant deux arbres fruitiers. La mairie vous rapporte ce moment.

Il est 10 h. L’herbe est humide et encore fraîche. Le ciel est bleu. La pente en contrebas du verger communal laisse entrevoir sept trous dans le sol qui n’attendent qu’une chose : la plantation d’un arbre fruitier.

Alors, quand les élèves de CP/CE1 arrivent sur le terrain, des bottes aux pieds et le regard curieux (ceux de CE2/CM1 arriveront plus tard), Thomas Andreassian, membre de l’association, décide de commencer. Il s’empare d’un prunier sauvage sur lequel a été greffé un prunier reine-claude, il décrit la saveur douce et appréciée du fruit et il montre les racines. « Les petites sont appelées radicelles. Elles servent à manger et à boire, et il arrive parfois qu’on les abîme en déterrant l’arbre dans la pépinière. »

Auquel cas, pas de panique : « On coupe proprement la racine avec un sécateur et on trempe le système racinaire dans la potion magique. » « Magique ? » répètent les enfants, l’air intrigué. Thomas sourit et leur dit : « Oui. Cette potion est du pralin, un mélange de bouse, d’argile et de terre végétale. Grâce à elle, les racines n’ont pas de bulles d’air mais directement de quoi se nourrir tout autour. »

Il s’avance ensuite vers un trou, à côté duquel se trouve Michel Carrera, un autre membre, et décrit ce qui a été fait : « Avant votre arrivée, nous avons retiré les grosses pierres, posé du crottin de cheval et de la terre végétale au fond du trou. » Devant l’air ahuri des enfants, qui se pincent le nez, il ajoute : « La terre empêche le crottin de brûler les racines. »

Thomas prend un pommier Farandole (une variété d’arbre créée par l’association), le pose au centre du trou et vérifie le niveau. Il demande aux enfants de remplir une brouette de terre pour rehausser ce niveau et profite d’un moment pour montrer la cicatrice d’une greffe. « Vous avez vu ? La cicatrice a une forme de N. L’arbre produira des fleurs et des fruits lorsqu’il aura 8/10 ans. » Étonnés que cela prenne autant de temps, les enfants promettent de revenir au printemps pour surveiller la croissance du pommier.

Ils regardent les bénévoles de l’association remplir le trou de terre végétale puis de terre « un peu moins bonne », et entassent des gros cailloux trouvés ci et là. Pour protéger le pommier du gel, ils posent de la laine de mouton tout autour. « La laine sera mangée par les vers de terre d’ici trois années, explique Thomas. Le caca de ces animaux nourrira l’arbre. »  Les copeaux de bois mis par-dessus serviront à séquestrer la laine (à l’empêcher de s’envoler). Leur décomposition favorisera la survenue de champignons et de vers de terre, des éléments essentiels à la croissance végétale.

L’arrosage des sept arbres ajoutés aujourd’hui sera effectué par les services techniques de la mairie. Il permettra aux arbres de bien s’enraciner pendant l’hiver avant la survenue du printemps. 

Cette plantation fait partie des actions de sensibilisation proposées par la mairie et ses partenaires, au même titre que la Fête du Verger organisée le 2 octobre. Elle permet au public de découvrir les fonctions d’un verger et, donc, pourquoi il est important de les préserver.
 

Le saviez-vous ? 

  • Quand on plante une branche de figuier, des racines peuvent se développer et permettre le développement d’un figuier.
  • Contrairement aux pommiers « classiques », les pommiers nains donnent des fruits au bout de trois ans. 
  • On tasse la terre avec les pieds pour chasser les bulles d’air et mettre les racines en contact direct avec le substrat (la terre).
  • La laine de mouton nourrit la terre et en fait un bon substrat pour l’arbre. Elle fait monter les vers de terre et protège l’arbre contre la déshydratation. Posée sur les branches, son odeur dissuade en plus les cerfs et les biches de manger les feuilles et les brindilles de l’arbre.
Tassement du sol autour de l'arbre
Marie-Anaïs Lien
Poirier Maude : la poire de cette variété est celle qui donne le plus de jus. Pourtant, on n’en trouve plus dans les magasins. L’association a donc décidé de greffer un poirier Maude sur un poirier sauvage pour préserver la variété.
Pépin' Hier
Racines trempées dans un mélange de bouse, d'argile et de terre végétale
Marie-Anaïs Lien
Laine de mouton posée sur et autour du jeune arbre
Marie-Anaïs Lien
Poirier Maude : la poire de cette variété est celle qui donne le plus de jus. Pourtant, on n’en trouve plus dans les magasins. L’association a donc décidé de greffer un poirier Maude sur un poirier sauvage pour préserver la variété.
Pépin' Hier
Racines trempées dans un mélange de bouse, d'argile et de terre végétale
Marie-Anaïs Lien
Laine de mouton posée sur et autour du jeune arbre
Marie-Anaïs Lien